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La tête dans les étoiles: on peut désormais envisager "une présence durable sur la lune"

Passioné par l'espace, Luc Gilson évoque 5 grandes thématiques à travers ses vidéocast La tête dans les étoiles. Le premier épisode est consacré à la lune, en compagnie de Pierre-Emmanuel Polis, instructeur Euro Space Center et Président de la "Mars Society Belgium".

Pierre-Emmanuel Polis a partagé des perspectives sur le retour imminent de l'humanité sur la Lune. Cette mission, riche en histoire et promesse, relance l'intérêt mondial pour l'exploration spatiale.

"La Lune, notre satellite naturel, a toujours fait rêver l'humanité", déclare Pierre Emmanuel Polis. En effet, les missions Apollo de 1969 à 1972, bien que brèves, ont permis à douze astronautes américains de marcher sur un autre astre que la Terre, un exploit inédit pour l'époque.

Et de rappeler que ces missions étaient fortement influencées par le contexte géopolitique de la Guerre Froide : "Les Soviétiques avaient lancé le premier satellite, Spoutnik, et les premiers êtres vivants dans l'espace. Les États-Unis, sous Kennedy, ont compris l'importance stratégique de la conquête spatiale." Cette rivalité a engendré des dépenses astronomiques, mais a également propulsé les États-Unis en tant que vainqueurs de cette course à la lune.

Les missions Apollo ont marqué des avancées significatives, mais ont été de courte durée : "Les coûts étaient énormes, et après avoir atteint la Lune, les questions se posaient sur la viabilité de continuer ces missions", explique Pierre Emmanuel Polis. Finalement, le programme a été raccourci, avec les missions Apollo 18 à 20 annulées, laissant certains astronautes sans la chance de fouler le sol lunaire.

Malgré les preuves accablantes, des théories du complot ont émergé, remettant en question les alunissages. Pierre Emmanuel Polis est catégorique : "Ces théories sont infondées. Les preuves de notre présence sur la Lune sont indiscutables." Il souligne que, si les Américains n'avaient pas réellement atteint la Lune, les Soviétiques l'auraient certainement dénoncé.

Après des décennies de relatif désintérêt, la Lune est de nouveau au centre des projets spatiaux. "Les nouvelles technologies nous permettent maintenant d'envisager une présence durable sur la Lune", affirme-t-il. Avec des missions telles qu'Artemis, l'objectif est de créer des bases lunaires et d'exploiter ses ressources, tout en préparant le terrain pour des missions futures vers Mars.

Un Nouveau Chapitre

Le projet Artemis, nommé en hommage à la sœur d'Apollon dans la mythologie grecque, est le symbole de cette nouvelle ère d'exploration. "Les premières missions Artemis testeront le nouveau lanceur SLS et incluront un équipage international", explique-t-il. Avec des plans ambitieux pour un retour humain sur la Lune en 2025, Artemis marque une étape cruciale dans le renouveau de l'exploration spatiale.

La mission Artemis n'est pas seulement une aventure américaine. C'est une collaboration internationale, reflétant l'esprit de la Station spatiale internationale. "L'Europe, par exemple, contribue au module de propulsion de la capsule Orion", souligne-t-il. Avec la Chine également en course pour envoyer des astronautes sur la Lune, la compétition internationale pour l'espace est relancée.

Le retour sur la Lune représente plus qu'une répétition de l'histoire ; c'est un pas vers l'avenir. Avec des objectifs scientifiques, des collaborations internationales, et une vision tournée vers Mars, les prochaines missions lunaires promettent d'ouvrir un nouveau chapitre passionnant dans l'histoire de l'exploration spatiale.

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