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Koen Van Sumere est l'une des quinze victimes d'agressions sexuelles au sein de l'Église qui vont rencontrer le pape François lors de sa visite en Belgique. Il s'attend à ce que le chef de l'Église demande aux évêques belges de créer un fonds de réparation pour les victimes de violences sexuelles au sein de l'Église.
M. Van Sumere, qui a préparé trois questions, espère que le pape prendra des mesures immédiates après l'entretien et qu'il exhortera les évêques belges à verser une allocation mensuelle de 400 euros aux victimes. Il s'agirait d'une sorte de pension de survie pour la thérapie, entre autres, payée par l'Église. "Il y a beaucoup de gens qui ne travaillent pas à cause de ce qui leur est arrivé", a-t-il dit. "Comme il n'y a pas encore de gouvernement, cela prendra encore au moins un an, mais les évêques peuvent déjà le faire en attendant, en signe de bonne volonté."
Koen Van Sumere a trouvé "phénoménal" le discours prononcé vendredi matin au château de Laeken par le Premier ministre Alexander De Croo. "Je trouve incroyable qu'il ait contraint le pape à adapter son discours", a-t-il déclaré, faisant référence à la section non préparée sur les violences sexuelles dans le discours du souverain pontife. "Le plus frappant, c'est que le Premier ministre a déclaré qu'il ne fallait pas se contenter de paroles, mais que les actes devaient suivre."
M. Van Sumere a estimé qu'il n'avait pas besoin d'excuses de la part du pape, celles-ci devant venir d'une autre partie. "Mais pour chaque victime, c'est une histoire différente", a-t-il affirmé.
Lors de l'entretien, chaque victime disposera de moins de trois minutes, selon M. Van Sumere. La rencontre avec le chef de l'Église catholique devrait durer une heure.