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« Ça m’a bouffé une grosse partie de mon existence » : Amel Bent revient sur ses blessures familiales

Par RTL info

Dans son nouvel album « Minuit Un » e, Amel Bent dévoile une part très intime d’elle-même. Marquée par le décès de sa grand-mère et une enfance dans une famille recomposée, la chanteuse confie un besoin profond de stabilité, longtemps resté inaccessible.

Pour Amel Bent, la famille n’a jamais été un acquis. « Je n’ai pas eu la chance de grandir avec mes deux parents. J’ai une famille recomposée dans laquelle je n’ai pas trouvé ma place », confie-t-elle. Une faille ancienne, qui l’a longtemps suivie : « Ça m’a un peu bouffé une grosse partie de mon existence et ça m’a laissé pas mal de séquelles, entre guillemets, de chagrin que j’ai traîné longtemps. »

 

 

Ce manque a nourri un rêve : celui de construire un foyer stable, aimant, protecteur. « La crainte que j’avais, c’était peut-être que je n’avais pas le droit à cette vie-là », dit-elle. « Et puis, quand ça m’est arrivé, j’ai compris que c’était la seule chose qui était importante. »

Une perte qui fait vaciller les repères

Ce socle familial a été ébranlé avec la disparition de sa grand-mère. « Cet album, c’est aussi après un deuil, celui de ma grand-mère, qui m’a encore plus ramenée à l’essentiel. » Amel Bent parle de cette perte dans sa chanson « Mima » : « Quand je l’ai vue partir et qu’on était tous autour d’elle, je pensais à la phrase de quelqu’un qui m’a beaucoup marquée : ‘Faut pas trouver l’homme ou la femme de sa vie, faut trouver l’homme ou la femme de sa mort.’»

Ce moment l’a profondément changée : « Passé un certain temps, on ne pense plus à des projets d’avenir. On se dit : ‘Quand je vais vieillir, quand j’irai un peu moins bien, quand je vais perdre mes parents, quand la maladie arrivera… Avec qui j’ai envie de vieillir ?’ Et là, on commence à se poser les bonnes questions. »

 

 

Plus que la douleur immédiate, c’est la perte de repères qui l’a frappée. « J’ai trouvé que le chagrin, c’était finalement l’infime partie du deuil », confie-t-elle. « C’est tout le reste qui m’a bousculée. Ce fameux arbre généalogique, tout à coup, il est ébranlé. Et il y a des fruits qui tombent un peu partout. » avant d’ajouter : « On se demande maintenant sur quelle branche il faut se poser. On est où sur cet arbre maintenant ? Tout a bougé. »

Amel Bent parle d’une sensation de flottement, mais aussi d’un besoin vital de retrouver un ancrage. « J’ai eu cette sensation d’être à la fois en lévitation et d’avoir quitté le socle. Et de tout faire pour y revenir, retrouver la sensation d’appartenir à quelque chose, à quelqu’un, quelque part. Et retrouver l’équilibre. »

Un album comme réparation

Avec « Minuit Une », elle transforme cette douleur en musique. « Je l’ai fait en faisant ce disque », dit-elle. Une œuvre cathartique, née dans l’intimité, et qui touche désormais un public large, parce qu’elle parle de sentiments universels : le manque, le besoin d’amour, le désir d’appartenance.

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