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À l’occasion d’un grand festival de musique électronique organisé dans le Hainaut, les douaniers ont déployé un dispositif de contrôle renforcé aux abords du site. Objectif : prévenir l’entrée de stupéfiants, mais aussi contrôler les véhicules et vérifier la conformité des documents de conduite.
Sur les routes d’accès, un barrage filtre les arrivées. Très vite, plusieurs infractions sont relevées : possession de drogue, absence de permis, défaut d’assurance… Même certains bénévoles ne sont pas en règle. Les contrevenants doivent s’acquitter immédiatement de leur amende sur place, via un poste de police installé directement sur le site.
Le flair des chiens face aux cachettes les plus créatives
Sur place, les douaniers peuvent compter sur le flair redoutable de leurs chiens renifleurs, mobilisés pour détecter la moindre trace de drogue. Au moindre comportement suspect ou à la moindre odeur détectée, les fouilles s’enchaînent.
Un festivalier l’a bien compris : « Je consomme du cannabis, donc je savais que le chien pouvait me détecter », admet un festivalier. Rien n’est retrouvé sur lui, mais il le reconnaît : « Je m’attendais à être fouillé, surtout dans un contexte de festival. Cela dit, je n’ai rien sur moi, alors même si le chien me marque, je n’ai rien à craindre. » Finalement, aucune substance n’est retrouvée sur lui.
D’autres cas, en revanche, aboutissent à des saisies. Un festivalier a été surpris avec trois grammes de cannabis dissimulés dans son sac de tente. « Ici, on est parti pour faire une fouille de la personne et après on va aller peser pour voir s’il y a réellement trois grammes. S’il est dans les normes, on peut faire un abandon volontaire sans procès-verbal. S’il y a plus, alors il y aura une perception immédiate », explique Philippe, douanier depuis 23 ans.
Les agents doivent parfois faire preuve de patience face à l’imagination des festivaliers. L’un d’eux avait dissimulé du cannabis à l’intérieur du tuyau de son gonfleur de matelas. « Cassez-le si vous voulez. Moi, je ne casse pas ça, c’est votre responsabilité », lance le douanier au jeune homme tentant de récupérer sa drogue.
Le festivalier explique posséder 1,5 gramme et reconnaît avoir utilisé du café pour masquer l’odeur. Une méthode inefficace, comme le souligne Philippe : « Il a caché ça dans un tuyau, très bien emballé. Il y a mis du café pour essayer de tromper le flair du chien, mais même du café, ça ne marche pas. Le nez du chien, ça ne trompe pas. Ils sont bien éduqués pour ça. »
Sur le site du festival comme sur les routes, les contrôles vont se poursuivre durant tout l’événement. Objectif : prévenir les trafics et assurer la sécurité des participants.
Retrouvez « Douaniers : à la frontière du risque », en streaming sur RTL play et chaque vendredi à 19h50 sur RTL tvi.
