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Nadine Mousselet, autrice belge désormais installée en Normandie, fait un retour remarqué dans l’univers du thriller avec son nouveau roman, « Meurtres cousus main ». Ce titre intrigant, au jeu de mots troublant, plonge les lecteurs dans un univers sombre et captivant.
Ce livre explore une enquête profondément psychologique menée par Laura Claes, une psychocriminologue passionnée capable de pénétrer dans l’esprit du tueur autant que dans celui des victimes.
L’intrigue se déroule dans le port du Havre, un lieu aussi fascinant qu’inquiétant, qui amplifie le climat de tension. Dès le départ, des corps mutilés sont retrouvés dans des conditions qui révèlent l’horreur de l’esprit criminel derrière ces meurtres. Le modus operandi du tueur, marqué par des interventions chirurgicales macabres, guide Laura Claes dans une enquête à haute intensité émotionnelle.
Le vrai dans la fiction
Outre l’ambiance anxiogène, Nadine Mousselet a mis un soin particulier à retranscrire avec réalisme l’art tragique et dérangeant des autopsies, un élément central de l’histoire. Odeurs, textures, gestes précis… La salle d’autopsie devient un décor central, presque palpable. Une immersion voulue et travaillée, comme l’explique Nadine Mousselet : « Je me suis énormément documentée, et j’ai eu la chance d’être accompagnée par une amie médecin légiste. »
Mais l’autrice va plus loin. Dans ses remerciements et dans ses interviews, elle cite deux noms bien connus du grand public : Philippe Boxho, le médecin légiste belge, et Michel Sapanet, son pendant français, ancien directeur de l’Institut médico-légal de Poitiers. « J’ai lu Boxho, j’ai lu Sapanet… pour pouvoir reproduire les impressions d’un vrai médecin légiste », raconte-t-elle.
Les amateurs de true crime reconnaîtront certains procédés évoqués par les deux légistes dans leurs ouvrages respectifs : méthodes d’analyse, délais de décomposition, rapports entre les causes de décès et les indices visibles sur les corps… Autant de détails que l’autrice réinjecte avec précision dans son intrigue, sans jamais tomber dans l’étalage gratuit.


















