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Anthony Moris a été victime de jets de gobelets, samedi, contre Malines. Furieux, le portier de l'Union a fait parler de lui en allant jeter son maillot sur le visage du coach adverse. De quoi faire naître des discussions dans le Vestiaire.
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Anthony Moris est au coeur des discussions. Samedi, contre Malines, le portier a été victime de jets de gobelets. Après s'être écroulé en se tenant la tête, le gardien a provoqué une interruption de match, allant jusqu'à jeter son maillot au visage de l'entraîneur adverse. La phase a évidemment fait débat sur le plateau du Vestiaire.
"C'est un héros"
Au cœur des discussions, il y a le comportement du gardien de l'Union. Anthony Moris a par exemple simulé une douleur à la tête après avoir été touché par des gobelets au torse. Il a ensuite provoqué l'arrêt de la rencontre en allant parler à l'arbitre et aux différents staffs, avant ce fameux coup de sang et le jet de maillot sur Besnik Hasi.
Pour nos consultants, il y a plusieurs choses à analyser dans ce cas précis. "Moris reçoit un gobelet de bière sur le ventre, il se tient la tête, la simulation est grotesque", commence par exemple Marc Delire. "Il a un temps de réaction d'une demi-seconde et dans ce cas-là, il y a préméditation. Il est prêt à ce qu'il va faire. Il a envie de montrer ce qu'il se passe dans son dos, ce qu'il doit vivre, il a envie de dénoncer cela. Il le fait de façon un peu grotesque, mais c'est quoi le plus grotesque ? La simulation de Moris ou les actes de violence ? Je comprends Moris dans son attitude, pas dans son comportement, mais dans son cheminement intellectuel", a-t-il précisé.
Damien Marcq est partiellement d'accord, mais estime qu'il y avait tout de même autre chose à faire. "Le plus important, c'est de protéger les joueurs. Ces jets de projectiles n'ont rien à faire dans un stade, mais cela existera toujours. On a tout reçu déjà ! Je ne sais pas s'il a pris la bonne décision", a détaillé le Français. "Est-ce qu'il n'aurait pas pu faire un arrêt de 3, 4 minutes, mais sur le terrain ? Pour empêcher de pouvoir donner à Malines le temps de se remobiliser ? S'il fait un arrêt de jeu sur le terrain, en montrant les gobelets...", a conclu Marcq.
Un geste inutile ?
Reste que l'interruption n'a pas servi l'Union, puisque Malines, remobilisé, égalisait à la reprise pour accrocher le match nul. Mais malgré cela, Marc Delire défend le gardien, estimant que le geste était le bon. "Pour moi, il a raison. Il ne l'a pas fait de la meilleure manière, mais s'il montre juste le gobelet, l'arbitre l'indique dans son rapport et tout le monde s'en fout. Là, il a créé quelque chose", nous précise Marc Delire, qui donne comme exemple la suspension à vie des fans ayant jeté des projectiles sur Thibaut Courtois il y a quelques semaines, sanctionnés directement par l'Atlético.
"Pour moi, c'est un héros. Ce qu'il devait faire, il fallait le faire. Cela peut servir à quelque chose". "Il a créé quelque chose en sachant qu'il ne se passera rien", a répondu Kevin Sauvage, estimant que cela n'a rien changé du tout. "Je crois que l'arbitre va arrêter le jeu, il a le nez sur Anthony Moris, il voit les jets de gobelets. Je suis persuadé que l'arbitre aurait arrêté le match, quoi qu'il arrive. Burgess aussi a ramassé des gobelets", estime le journaliste, qui y voit surtout un geste défavorable à l'Union, puisque la pause a permis à Malines de se reprendre dans les derniers instants.