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Il y avait de quoi discuter dans ce premier "Dans le Peloton" intégralement consacré au Tour de France. Après trois étapes, deux Belges ont déjà levé les bras, Merlier et Philipsen, mais ce dernier a été contraint à l'abandon après une grosse chute lors du sprint intermédiaire ce lundi. Remco Evenepoel a, lui, été piégé dès la première étape tandis que Wout van Aert doit composer avec une polémique dont il se serait bien passé.
Après seulement trois étapes, ce Tour de France 2025 fait déjà couler de l'encre dans tous les sens dans notre pays. Que ce soit pour des victoires, des chutes ou des polémiques, rares sont les coureurs belges qui ont été épargnés.
Merlier prend sa revanche, Remco (déjà) au coeur des discussions
Piégés dans des bordures, dont ils étaient souvent les initiateurs dans un passé pas très lointain, les coureurs de l'équipe Soudal Quick-Step ont pu souffler un grand coup ce lundi avec la victoire au sprint de Tim Merlier. Quand il peut pleinement s'exprimer, le champion d'Europe gagne pratiquement à tous les coups et même la presse française le qualifie d'ailleurs de meilleur sprinter du monde ce mardi matin. "On a affaire au gratin mondial sur le Tour de France et s'imposer de cette manière, ça veut quand même dire qu'il fait partie des meilleurs au monde", assure Kévin Van Melsen.
"Quand il est dans cette dernière ligne droite, il arrive à se positionner et quand la porte s'ouvre, il atteint une vitesse extrême. Et quand il est dans la roue de Jonathan Milan, ce n'est plus le gentil Tim Merlier", confirme Frédéric Amorison.
De son côté, Remco Evenepoel compte déjà 45 secondes de retard sur Tadej Pogacar après avoir été piégé lors de la première étape autour de Lille. "Soudal Quick-Step est quand même, de base, une équipe flandrienne, qui a fait beaucoup de coups de bordure par le passé. C'était bizarre de ne voir aucun coureur de la formation dans le premier groupe", s'étonne Kévin Van Melsen, rejoint par Frédéric Amorison: "C'est inadmissible quand on a l'ambition de l'étape et du classement général, mais cette équipe n'est plus une équipe de Flandriens. Il y aura encore pas mal de choses à modifier, si Remco reste...".
Philipsen du rire aux larmes
Après deux étapes, la formation Alpecin était aux anges avec la victoire sur la première étape de Jasper Philipsen qui a ensuite cédé son maillot jaune à... Mathieu van der Poel, vainqueur à Boulogne-sur-Mer. Mais tout a basculé ce lundi, lorsque le sprinter belge a lourdement chuté lors du sprint intermédiaire après un accrochage avec Bryan Coquard. Ce dernier a été sanctionné d'un carton jaune, d'una amende de 500 francs suisses (534€) et d'un retrait de 13 points au classement par points. "C'est la fatalité", déplorent nos deux consultants qui tiennent tout de même à défendre le Français. "Sa sanction est complètement injustifiée, on veut montrer que l'on fait quelque chose du côté de l'UCI. Il n'est pas fautif dans cette situation. C'est complètement injuste. C'est le maillot vert au sol, ancien maillot jaune, vainqueur d'étape. Si on inverse les rôles, personne n'en parle", ajoute Frédéric Amorison.
Wout van Aert "surpris" par les déclarations de la femme de Vingegaard
Le timing est surprenant, et les propos le sont sans doute tout autant. Trine Hansen, la femme et manager de Jonas Vingegaard, a tenu des propos chocs à l'encontre de l'équipe Visma Lease-a-Bike et Wout van Aert, sans le citer. "Le grand souhait de l’équipe est qu’il gagne le Tour de France, ils font donc des plans pour y arriver de la meilleure manière, ce qui implique de nombreux stages en altitude. Mais Jonas ne se recharge pas lorsqu’il passe trois semaines avec l’équipe en altitude. Il préférerait faire cela chez lui au Danemark", a-t-elle déclaré avant de lancer une charge à peine dissimulée envers WvA.
"Je pense que Visma doit se concentrer sur la victoire au Tour de France et rien d’autre. Si vous misez aussi sur des victoires d’étape pour d’autres coureurs, cela ne peut pas être au service de Jonas". Une déclaration qui a surpris le principal intéressé, qui assure néanmoins avoir discuté de cela avec Jonas Vingegaard. Notre équipe de Dans le Peloton, elle, a du mal à comprendre. "Elle oublie quand même que si Vingegaard a eu le maillot jaune, c'est aussi grâce à Wout van Aert. On ne peut pas lui retirer son mérite en tant qu'équipier. Il a déjà démontré qu'il savait se mettre au service de l'équipe et, pour moi, il y a moyen de gérer les deux. Cela met de la tension pour rien", souligne Kévin Van Melsen.
"S'il y en a bien un qui peut se plaindre d'un manque de collaboration, c'est Wout van Aert. Il y a deux ans, il lui fallait un petit relais de dix secondes. Ce que Jonas Vingegaard n'a jamais fait... C'était particulier d'entendre ça", conclut Frédéric Amorison.
