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Un contrat fou, d’énormes inconnues : Max Verstappen peut-il vraiment boucler l’un des transferts du siècle en F1 ?

Par Alexandre Braeckman
Max Verstappen est cité chez Mercedes. Certains ont cru à une réunion entre Toto Wolff et le Néerlandais en Sardaigne, ce week-end, où les deux hommes ont circulé. Mais ce transfert est-il vraiment possible ? On vous débriefe tout ça.

Max Verstappen et Mercedes. L’union semble inattendue, mais ces dernières semaines, les deux parties se sont rapprochées, alors que l’on évoque un possible transfert colossal, le plus important dans la discipline depuis l’arrivée d’Hamilton chez Ferrari. Mais cette opération a-t-elle vraiment une chance d’aboutir ? On fait le topo ensemble.

Verstappen chez Mercedes, c’est non

Commençons par les gros freins à une telle opération. Premier élément ? Le contrat du quadruple champion du monde, qui expire en 2028. En théorie, des clauses liées à la performance de sa Red Bull et de son classement mondial peuvent permettre de casser le bail, mais les conditions sont floues et Mercedes devra, quoi qu’il arrive, passer à la caisse.

Justement, l’aspect financier est un autre frein majeur. Max Verstappen touche, actuellement, environ 72 millions d’euros par an et Mercedes, en tant que constructeur, ne peut pas aligner les mêmes moyens que l’écurie autrichienne, aidée par un grand groupe commercial. Mais rappelons qu’Hamilton, à l’époque, percevait un salaire équivalent et que le salaire du pilote n’est pas pris en compte dans la règle du plafond budgétaire des écuries.

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Autre problème, l’équilibre du team. Max Verstappen, comme Alonso à l’époque, cannibalise l’attention d’une équipe. George Russell et Kimi Antonelli, les pilotes actuels, ont tous les deux leur mot à dire sur l’évolution de la Mercedes actuelle. Avec Max, Mercedes devra adopter une approche différente, en misant avant tout sur le style de pilotage du Néerlandais, qui fonctionne très fort à l’instinct, ce qui perturbe certains de ses coéquipiers. Pas sûr que cela colle avec la rigidité de Mercedes.

On rappellera aussi le passif, avec Max Verstappen en ennemi absolu en 2021, lorsqu’il avait arraché son premier titre en faisant enrager les Allemands au terme d’un GP d’Abu Dhabi entré dans la légende. Dernier point : l’inconnue liée à la performance de la monoplace de 2026. Mercedes est en avance sur son programme moteur, mais risquer un coup pareil à l’aube d’un gros changement de réglémentation est audacieux. Pas forcément dangereux ou mauvais, mais audacieux.

Verstappen chez Mercedes, c’est oui

Reste que Mercedes est encore et toujours l’un des plus grands teams du plateau. Max Verstappen a donc aussi des choses à y gagner. Il y a des signes qui montrent qu’un transfert pareil reste possible.

Le premier concerne la motorisation. En 2026, la F1 adoptera une nouvelle réglementation technique très spécifique. Mercedes, selon tous les observateurs, a un avantage considérable dans la conception de son moteur, qui serait clairement le plus performant pour l’an prochain. Ils avaient déjà fait le coup lors de l’arrivée de l’ère hybride, en surclassant longtemps les adversaires avant d’être repris sur la fin.

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Mercedes a aussi l’avantage d’avoir une équipe saine. Red Bull a licencié des pontes de l’écurie, qui étaient proches de Verstappen : Adrian Newey, parti chez Aston Martin et considéré comme le meilleur concepteur du monde de la F1, mais aussi Jonathan Wheatley, l’ancien directeur sportif, qui avait joué un rôle dans son arrivée chez Red Bull. Sans compter l’affaire Horner, qui a viré au chaos et transformé Red Bull, qui a finalement décidé de s’en séparer il y a quelques jours, lui qui n’avait aucunement le soutien du clan Verstappen. Tout semble plus calme chez Mercedes, ce qui rassure le Néerlandais.

Enfin, il y a l’aura du constructeur et leur stabilité financière. Gagner pour Red Bull est une chose, gagner pour une marque automobile d’une telle ampleur en est une autre. Si on sait que Verstappen est surtout motivé par la passion et le plaisir du pilotage, il ne faut pas sous-estimer l’importance de cet argument. Financièrement, l’équipe s’en sort très bien et n’a aucun problème à signaler.

Reste que le dilemme est de taille, certains évoquant une arrivée possible en 2027, afin que les deux camps puissent jauger le niveau de performance de chacun dans la nouvelle ère technique de la F1. Mercedes doit aussi définir lequel de ses deux pilotes sautera en cas d’arrivée de Verstappen. Russell, le pilote le plus ancré, ou Antonelli, la promesse tant désirée ? Le jeu de chaises musicales peut commencer.

Le verdict de la rédaction

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