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La rentrée judiciaire au nord du pays sera notamment marquée par un procès « XXL », devant le tribunal correctionnel de Tongres, lié au trafic de stupéfiants ; par le procès d’assises, à Gand, d’une infirmière accusée d’avoir mis fin aux jours de sa mère de 85 ans ; ou encore par le procès, devant la cour d’assises du Limbourg, d’une jeune mère accusée d’avoir étouffé son bébé nouveau-né. Toujours dans le Limbourg, deux affaires de corruptions seront jugées, en septembre, à Hasselt.
C’est le 23 septembre que sera constitué le jury chargé de juger une infirmière de 62 ans originaire de Sint-Gillis-Waas. Elle est en aveu d’avoir injecté une dose mortelle d’insuline à sa mère de 85 ans, alors que celle-ci était à l’hôpital. Le débat devrait principalement porter sur la responsabilité pénale de l’accusée.
A partir du 5 novembre, c’est un trentenaire qui devra répondre devant la cour d’assises de Flandre orientale d’avoir tué sa femme enceinte (28 ans) et leur fils de 5 ans. Les faits avaient eu lieu en décembre 2022 à Termonde.
Un bébé mort dans une crèche
Un autre dossier sensible animera l’année judiciaire en Flandre orientale : celui de la mort d’un bébé, en 2022, dans la crèche ’t Sloeberhuisje de Mariakerke (Gand). La chambre des mises en accusation devra trancher sur le renvoi ou non devant les assises du père de la gérante du lieu d’accueil, qui a reconnu avoir secoué la petite victime. Dans cette affaire, la gérante et l’agence Opgroeien ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire.
La cour d’assises de Flandre occidentale se penchera dès le 10 octobre sur le dossier de Daniël D., un homme de 87 ans accusé de l’assassinat de sa compagne, Maria Degryse (75 ans), le 22 janvier 2023, à leur domicile de Roulers.
Mais avant cela, une audience préliminaire est prévue le 11 septembre dans le procès de Tacha. N., une femme de 53 ans, originaire de Deerlijk, accusée d’avoir tué son compagnon. La victime est morte asphyxiée dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023. Le procès proprement dit ne devrait débuter que le 9 janvier prochain.
Vaste dossier de trafic de drogue
La rentrée judiciaire dans le Limbourg verra également le second départ du procès Costa, qui reprendra le 2 septembre devant le tribunal correctionnel de Tongres. Les 55 prévenus dans ce vaste dossier, plus grand procès pour trafic de drogue jamais organisé en province de Limbourg, doivent répondre de trafic international de cocaïne, qui aurait généré quelque 3,5 milliards d’euros de gains aux trafiquants.
Le tribunal correctionnel de Bruges devra également traiter une série de dossiers de trafic et traite d’êtres humains. Dès ces 3 et 4 septembre, 15 prévenus répondront de leur participation présumée à une bande internationale de trafiquants d’êtres humains, qui aurait fait illégalement passer près de 4.000 migrants vers le Royaume-Uni et ce, au départ de l’Allemagne.
Le 26 septembre, débutera devant la cour d’assises le procès de Nora R., une mère de 31 ans accusée d’avoir étouffé son bébé nouveau-né en février 2018. La jeune femme avait déjà eu deux enfants avec son ancien compagnon mais leur relation s’était terminée en septembre 2017. Quelques mois plus tard, Nora R. s’est rendu compte qu’elle était à nouveau enceinte de son ex-compagnon. Elle a accouché du nouveau-né en février 2018 avant de l’étouffer et de mettre le petit corps dans une valise.
Des affaires de corruption
A Hasselt, le tribunal correctionnel rendra son jugement le 12 septembre dans un dossier de corruption impliquant l’ancien responsable d’une mutuelle limbourgeoise. M. Coonen, 58 ans, huit autres prévenus et 14 sociétés devront répondre de corruption active et passive, abus de confiance et conflit d’intérêt.
Le tribunal correctionnel de Hasselt se penchera le 19 septembre sur une autre affaire de corruption, qui concerne cette fois des membres du personnel de la société De Watergroep Limburg et cinq entrepreneurs pour des faits de détournement, faux en écritures et corruption active et passive.
Enfin, le tribunal se penchera par la suite sur un cas de maltraitance grave, aussi bien physique que mentale, sur un enfant de Linter. Les faits, qui auraient été commis par la mère et le beau-père, auraient duré de 2018 à 2022.


















