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Selon Ludivine Dedonder, ancienne ministre de la Défense, Theo Francken serait responsable du fait que la Belgique ait été la cible de pirates informatiques russes. En effet, plusieurs sites internet du service de renseignements militaires belge ont essuyé une cyberattaque jeudi dernier.
La panne momentanée ces sites sensibles avait été revendiquée le jour même par un collectif de pirates informatiques pro-russes sur Telegram. Dans leur message, une demande explicite à l’encontre de Theo Francken : « Nous conseillons au ministre belge de la Défense de ne pas tenir de tels propos. » Les hackers faisaient ici référence à une récente interview de ce dernier dans laquelle il avait déclaré que l’Otan « raserait » Moscou si la Russie attaquait Bruxelles.
Provocation et risque de riposte
Interpellée sur la question, Ludivine Dedonder n’a pas manqué de donner un avis tranché : « Évidemment, on se serait bien passé de sa phrase selon laquelle il raserait Moscou. Si j’ai un conseil à lui donner, c’est certainement d’avoir la mesure et la retenue nécessaires et utiles pour une fonction sensible, celle qui l’occupe. »
L’ancienne ministre de la Défense dénonce le danger de ce genre de comportements : « On voit très clairement dans ce cadre-là le lien entre la menace, la provocation, et puis la riposte. Quand on est ministre de la Défense, on ne provoque pas. On est là pour protéger la population et on est là pour agir. »
Un investissement massif
Quant à l’ampleur de l’attaque informatique, la députée fédérale se veut rassurante : « Il y a eu une cyberattaque, mais sans conséquence pour le service de renseignement militaire, justement parce qu’ils avaient tous les pare-feu nécessaires pour pouvoir permettre de la limiter. »
Ludivine Dedonder affirme d’ailleurs que cette maîtrise a notamment été permise par un investissement massif dans la défense contre les attaques informatiques, qui étaient « la menace numéro un » du temps où elle était ministre de la Défense. « On a créé une véritable force cyber, ce qui était une première en Belgique », a souligné l’ancienne ministre.
Il ne s’agit pas de provoquer. Il faut au contraire assumer ses responsabilités.
Bien qu’un investissement dans la défense ait permis de déjouer l’attaque informatique de jeudi dernier, Ludivine Dedonder conclut sur la responsabilité qui est celle d’un ministre de la Défense : « Il faut toujours pouvoir faire la part des choses. Il y a des choses qu’on ne doit pas dire. Il ne s’agit pas de provoquer. Il faut au contraire assumer ses responsabilités. Il faut se taire, il faut agir. »
