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Les soldes d’été ont commencé ce 1er juillet et s’étendront jusqu’à la fin du mois. Cette période reste emblématique dans le paysage commercial belge. Les consommateurs en profitent pour acquérir des articles qu’ils n’avaient pas encore osé acheter au prix plein, en espérant faire de bonnes affaires. Cependant, derrière l’effervescence commerciale, certains remettent en question cette pratique devenue une tradition incontournable.
Dès le premier jour, les clients se ruent dans les magasins pour bénéficier de ces réductions. À Liège, Teva et Aymeric ont, par exemple, craqué pour un jeans affiché à -50 % et un pull proposé à -60 %. Des achats directement liés aux réductions affichées : « J’ai vu que le prix était deux fois moins cher, ça m’a poussé à l’acheter », confie l’un des jeunes hommes. « Je me dis que ce n’est pas cher, donc ça me pousse à acheter alors que je n’en ai pas spécialement besoin », regrette l’autre.
Il est scientifiquement prouvé que les soldes attirent les achats compulsifs comme un aimant. Pour certains, il s’agit d’une opportunité, mais d’autres voient cette période commerciale sous un autre angle.
Dans plusieurs commerces, aucune réduction et aucun prix barré ne sont visibles. Certains commerçants, comme Adeline Fery, ont décidé de boycotter les soldes pour mettre en avant une toute autre philosophie : « On veut vraiment valoriser les vêtements au prix juste toute l’année. Le vêtement a un prix, c’est du savoir-faire. Il y a des matières, il y a du transport, il y a des ouvrières textiles. Et donc tout ça doit être valorisé. Il n’y a pas de raison que pendant un mois de l’année, tout ça vale moins. »
Les soldes sont aussi parfois snobées par les consommateurs eux-mêmes. Selon Marie Honnay, journaliste mode, les comportements des consommateurs évoluent : « Je pense aujourd’hui qu’une des grandes tendances sociétales est de se demander si on a besoin des choses avant de les acheter. Et donc là, effectivement, ça va à l’encontre des soldes, clairement. »
Sur le plan économique, les commerçants semblent de plus en plus mitigés. Une étude récente menée par l’Union des Classes Moyennes révèle que seul un dixième des boutiques s’attend à un réel impact positif en termes de ventes durant cet été.

















