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Une semaine au volant du Xpeng G9 : bientôt la fin de la récréation pour les constructeurs premium ?

Par Olivier Arnould
Luxe, confort et 14 minutes pour recharger : à 73 990 €, le Xpeng G9 lance un avertissement final aux marques premium. Essai du challenger qui n’en est (presque) plus un.

Après l’essai de son petit frère, j’ai pris le volant du Xpeng G9 2026 revisité pour une semaine complète dans mes trajets quotidiens. Cette version restylée et améliorée devait gommer les quelques défauts que j’avais relevés lors du premier contact. J’ai été d’emblée confirmé dans l’idée que ce grand SUV est définitivement un salon roulant. À bord, le niveau d’équipement et le confort atteignent des sommets. J’ai particulièrement apprécié les sièges en cuir nappa, qui sont ventilés, chauffants et massants. Le confort acoustique est excellent, en partie grâce au triple vitrage et à la suspension pneumatique adaptative. Pour la version Performance que j’ai testée, facturée 73 990 € en Belgique, le rapport prix-prestation est nettement plus favorable que celui des concurrents allemands.

Autonomie et recharge

Le changement principal de ce restylage est l’adoption d’une batterie LFP (lithium fer phosphate) en remplacement de la NMC. Ce choix technique, qui se fait au détriment de l’autonomie maximale à cause d’une densité énergétique inférieure, permet en contrepartie des recharges beaucoup plus rapides. L’autonomie théorique WLTP sur cette version Performance est de 540 km. Dans mes conditions d’essai (températures entre 9 et 14°C, trajets majoritairement sur autoroute), ma consommation moyenne de 23 kWh/100 km m’autorise un peu moins de 400 km réels sur une charge à 100 %. Le G9 peut accepter une puissance maximale de 525 kW en courant continu. Lors de mon test sur un chargeur 400 kW, il n’a fallu que 14 minutes pour passer de 10 à 80 % de capacité de batterie. C’est une performance hyper impressionnante qui rend les longs trajets quasiment aussi rapides que faire un plein d’essence.

Les petits bémols

Malgré tout, quelques agacements subsistent. Je regrette que la conduite à une pédale ne permette toujours pas l’arrêt complet, et que l’avertisseur sonore pour piétons soit trop présent dans l’habitacle à basse vitesse. Les fonctions comme le basculement automatique des feux de route sont également à revoir.

Conclusion

Dans l’ensemble, ce G9 remanié m’a plutôt convaincu. Le constructeur chinois a des bases solides, offrant un haut niveau de confort et de cohérence globale. Si Xpeng parvient à corriger rapidement ces derniers petits défauts, notamment concernant l’infodivertissement et les aides essentielles, je pense sincèrement que le rapport prix/prestation de ce modèle sonnera la fin de la récréation pour les marques premium établies.

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