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Il y a peu, je vous parlais du Nothing Phone (3), un appareil aussi inédit qu’intriguant, un peu trop cher, mais tellement cool. Retour aux sources pour l’entreprise londonienne dont le premier produit était une paire d’écouteurs sans fil transparent. Un coup de maître grâce à un design qui a marqué l’avenir de la marque résolument branchée. Place à deux nouveaux appareils audio en 2025 : les récents Ear (3) et Headphone (1). Soit la troisième itération des intras originels (179€) et une première incursion sur le marché de casques audio premium (299€).


Nothing Ear (3) : un boîtier plus malin que les autres
J’ai été immédiatement séduit par le design, qui conserve l’esthétique transparente désormais emblématique de Nothing. L’étui a bénéficié d’une refonte majeure, intégrant une charnière et un châssis en aluminium mat, lui conférant une sensation très premium et durable. Les écouteurs eux-mêmes sont équipés de haut-parleurs dynamiques de 12 mm et supportent le codec haute résolution LDAC. Ils offrent des commandes par pincement et une résistance à l’eau IP54. Je les ai trouvés confortables, et leur tenue dans l’oreille est correcte, sans être optimale (en cas de sport ou d’écoute prolongée, il faut les replacer correctement de temps à autre).
Ce qui distingue véritablement les Ear (3) de la concurrence est l’intégration du système Super Mic, actionné par un bouton « Talk » sur l’étui. Loin d’être un simple gadget, j’ai trouvé que cette fonctionnalité apportait une amélioration très réelle. L’étui fonctionne comme un microphone portable dédié (grâce à deux microphones), capturant un son significativement meilleur pour les appels, même dans des environnements bruyants comme un aéroport. C’est un avantage considérable. De plus, la qualité sonore est impressionnante, offrant une large scène sonore et un son clair. L’application Nothing X propose l’un des meilleurs égaliseurs du secteur, permettant des ajustements précis pour personnaliser le profil audio.
En conclusion, je considère que les Ear (3) sont de sérieux prétendants pour une utilisation quotidienne, surtout si la qualité audio, l’égalisation avancée et la clarté des appels sont des priorités. Cependant, je dois noter que la réduction de bruit active (ANC) et le mode transparence sont corrects mais ne sont pas au niveau des leaders de l’industrie comme Sony ou Apple. Malgré ces légères faiblesses, ils représentent un excellent rapport qualité-prix.

Nothing Headphone (1) : des commandes enfin pratiques, un look à tomber
J’ai toujours été perturbé par les commandes des écouteurs et des casques. Le tactile ou les pincements (inévitables sur les petits écouteurs) sont un enfer, ils changent avec toutes les marques et sont rarement intuitifs. Les casques ont davantage de place, et reviennent enfin à des boutons physiques nettement plus pratiques. Mais Nothing a, selon moi, trouvé la formule magique, qu’on comprend sans lire le mode d’emploi : une molette sur axe vertical pour le volume (qui est aussi un bouton si on le souhaite, avec 2 fonctions à attribuer selon l’appui court ou long), un « paddle » (c’est ainsi que Nothing appelle la fine barre verticale qu’on fait ‘cliquer’ vers l’avant ou l’arrière) pour gérer la musique, et un bouton supplémentaire à configurer à votre guise pour une autre 3e fonction, comme l’appel à l’assistant vocal. Complet, mais surtout diablement simple : le premier Headphone de Nothing pense d’abord à ses utilisateurs.
Et le reste du casque ? Il est dans la catégorie « circum-aural », avec réduction de bruit. Il coûte 299€, ce qui le place dans les casques premium les moins chers, un marché dominé techniquement par Sony (399€ pour le WH-1000XM6), mais avec des acteurs très intéressants comme Sonos (399€ pour le Ace, idéal si vous avez des barres de son de la marque à la maison). Nothing confirme qu’elle est avant tout une société de design spécialisée dans l’électronique grand public.


La qualité audio, en phase avec le prix (comprenez : Sony fait un peu mieux), est assurée par un partenariat avec KEF pour le profil audio, pas la fabrication. Le Headphone embarque des haut-parleurs de 40 millimètres, qui offrent un son qui est clair et équilibré. Ils présentent une bonne gamme allant des basses aux médiums et aux aigus, le tout sans distorsion même à des volumes élevés. Une grande partie de la qualité audio perçue est due à l’excellente isolation passive fournie par les coussinets d’oreille, qui sont très doux et très épais. Cette isolation est vraiment bonne même sans activer la réduction de bruit (ANC), ce qui permet aux haut-parleurs de faire leur travail correctement. Activée, l’ANC est bonne, mais en prenant l’avion avec, j’ai pu entendre le moteur, ce qui ne m’arrive jamais avec le WH-1000XM6 de Sony.
En conclusion, la première tentative de Nothing sur le marché des casques audio est réussie. Je peux dire qu’ils sonnent comme des casques à 299€ : le son est clair et équilibré. La référence Sony reste un cran au-dessus, mais néanmoins, vendu environ 100€ moins cher, ce Nothing Headphone 1 trouve sa place : beaucoup préféreront l’économie d’argent, le design unique ou les commandes physiques que les leaders du marché n’offrent pas, ou pas aussi bien.
Le constat global est clair : oui, les Ear et Headphone de Nothing sont bien plus que des appareils bien dessinés. Ils apportent des innovations ou des idées pertinentes et concrètes : le look résolument moderne, c’est un petit plus…


















