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« Gwada négatif» : une Guadeloupéenne serait la seule porteuse au monde de ce nouveau groupe sanguin

Par RTL info avec Benjamin Samyn et Gaetan Zanchetta
Le « Gwada négatif », ce nouveau groupe sanguin identifié chez une Française originaire de Guadeloupe, est désormais le 48ème système sanguin chez l’homme. Il vient d’être découvert par des chercheurs français et fait partie des systèmes sanguins les plus rares.

Un nouveau groupe sanguin, appelé « Gwada négatif », a récemment été identifié par des chercheurs français de l’Établissement français du sang. Il y a 15 ans, ils ont reçu le prélèvement d’une patiente d’origine guadeloupéenne. Après de longues analyses, ils viennent d’établir qu’il s’agit d’un nouveau groupe sanguin qu’ils ont décidé d’appeler le « Gwada négatif ».

Le prélèvement de sang de cette patiente révélait la présence d’un anticorps inconnu, totalement incompatible avec les groupes sanguins précédemment identifiés. « On a mis en évidence un nouveau groupe sanguin qui fait partie des groupes sanguins rares. Il faut savoir qu’un groupe sanguin rare, c’est un groupe sanguin qui est présent chez moins de 4 personnes par 1000 habitants », explique Etienne Van Honacker, médecin généraliste.

Les groupes sanguins les plus connus, tels que les systèmes ABO (A, B, O) et Rhésus (Rh), permettent de définir huit sous-groupes largement répandus. Cependant, il existe de nombreux systèmes moins fréquents ou rares, dont le « Gwada négatif », qui est désormais le 48e exemple de ces groupes rares. Identifié uniquement chez cette patiente d’origine guadeloupéenne, ce nouveau groupe repose sur une mutation génétique unique, selon Etienne Van Honacker.

Celui-là est vraiment exceptionnel parce qu’il sort du système classique.
Alain Eyenga, Pharmacien

« Celui-là est vraiment exceptionnel parce qu’il sort du système classique », ajoute Alain Eyenga, pharmacien, mettant lui aussi en avant la singularité du « Gwada négatif ». Toutefois, cette unicité pose à l’heure actuelle un sérieux problème : en cas de nécessité de transfusion, la patiente porteuse de ce groupe rare ne pourrait trouver aucun donneur compatible sur le plan mondial. Mais Alain Eyenga précise que « les recherches dans le domaine sont loin d’être finies. À l’avenir, on pourrait même encore probablement trouver d’autres groupes rares, différents du Gwada ».

Mais les implications de ce nouveau groupe sanguin ne se limitent pas uniquement à la médecine transfusionnelle. Cette découverte ouvre des perspectives inédites pour d’autres disciplines médicales. « Ça a des retentissements dans d’autres disciplines que l’hématologie, notamment en neurologie, en rhumatologie où il y a des liens qui sont à faire entre les groupes sanguins et certaines maladies », affirme Etienne Van Honacker. Ces recherches seront donc amenées à connaître de multiples développements à l’avenir.

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