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Les débats à la Chambre s'éternisent avant le vote de confiance au gouvernement: que se passe-t-il?

C'est aujourd'hui que les députés doivent voter la confiance au gouvernement. Le Premier ministre Bart De Wever a présenté son projet politique avant-hier. Depuis, les députés ont débattu et donné leur avis sur les mesures à venir.

Les prises de parole des députés ont duré toute la nuit et la journée... ce n'est pas près de se terminer. À l'heure actuelle, on ne sait pas quand le vote de confiance au gouvernement devrait avoir lieu. D'après certains députés, il pourrait se tenir après 22h.

Il était initialement prévu à 16h30, mais les débats ont pris beaucoup de retard et sont toujours en cours.

Il y a eu d'abord le débat général, lors duquel l'opposition a notamment attaqué le gouvernement sur la réforme des pensions ou encore sur la taxe sur les plus-values. Elle considère que le malus, par exemple, qui allait être accordé en cas de départ anticipé ou encore la fin des régimes spéciaux allait "détruire le système social belge". Le Premier ministre Bart De Wever a répondu en une vingtaine de minutes et a résumé son propos en disant que sans travail il n'y aura tout simplement rien.

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©Belga Image

 

La taxe sur les plus-values est également vivement critiquée : la gauche considère que cette mesure ne va pas assez loin. L'Open VLD, parti plutôt de droite, considère que c'est une mesure qui va impacter la classe moyenne.

Et puis les débats thématiques ont pu commencer dans l'après-midi. Chaque ministre est, pour le moment, interrogé par rapport à son domaine de compétences. Par exemple Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères, a pu confirmer que les fonds alloués à la coopération et au développement allaient être réduits d'un quart sous cette législature.

Vers 19h, c'était le ministre du budget, Vincent Van Peteghem, qui était interrogé. Chaque détail est scrupuleusement étudié et cela pourrait durer encore longtemps.

La difficulté avec l'Arizona c'est qu'ils ne voient les réformes que de manière punitive

Les explications du gouvernement sur ces fameux accords Arizona ne convainquent pas tout le monde. Ce matin sur Bel RTL le député fédéral Pierre-Yves Dermagne (PS) dénonçait l'aspect "punitif" des réformes. "La difficulté avec l'Arizona, avec les partis de droite, avec le MR et Les Engagés, c'est qu'ils ne voient les réformes que de manière punitive, de manière dure, difficile vis-à-vis de la population", déplore-t-il. "On peut effectivement travailler sur une réforme des pensions, et on doit le faire, mais de manière respectueuse du travail qui a été effectué par les travailleurs et les travailleuses", estime le socialiste.

"Les femmes sont celles qui doivent interrompre leur carrière pour s'occuper des enfants, de leurs parents, des aînés, des charges du ménage. Ce sont les femmes qui, encore aujourd'hui, prestent majoritairement des temps partiels. Il y a toute une série de mesures qui vont directement impacter les femmes, et négativement", fait-il remarquer.

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