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Après la conclusion d’un accord euro-américain sur les tarifs douaniers, des zones d’ombre subsistaient encore lundi concernant plusieurs détails de la convention. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen en donnent des interprétations divergentes, notamment en ce qui concerne les produits pharmaceutiques.
Les droits de douane sur les produits pharmaceutiques ont constitué un point de friction majeur lors des négociations. Après l’annonce de l’accord, Trump a déclaré dimanche soir que celui-ci ne couvrait pas les produits pharmaceutiques. Il semble ainsi suggérer que ces produits seraient soumis à un tarif plus élevé que les 15 % convenus.
Mais Ursula von der Leyen a donné une interprétation différente du contenu de l’accord lors d’une conférence de presse dimanche soir. Le tarif de 15 % « s’applique à la plupart des secteurs, y compris l’automobile, les semi-conducteurs et les produits pharmaceutiques », a-t-elle affirmé. « Ces 15 % constituent un plafond clair. Pas d’accumulation. Tout est compris. »
15 % pour les produits pharmaceutiques
Des hauts fonctionnaires américains ont déclaré à l’agence de presse financière Bloomberg que les deux parties s’étaient mises d’accord sur une taxe de 15 % pour les produits pharmaceutiques. Un examen distinct, dit « section 232 », sur les produits pharmaceutiques sera lancé dans les trois semaines à venir, mais le tarif de 15 % appliqué par l’UE restera en vigueur, selon ces sources. Une enquête de type « section 232 » permet au ministère américain du Commerce d’évaluer si l’importation d’un produit constitue une menace pour la sécurité nationale. Si tel est le cas, des mesures restrictives peuvent être prises.
Les États-Unis ont également lancé des enquêtes similaires pour d’autres produits, notamment dans les secteurs de l’aéronautique et des semi-conducteurs.
Des désaccords semblent également subsister sur d’autres aspects de l’accord. Trump affirme que le tarif de 50 % sur l’acier et l’aluminium « reste inchangé ». Von der Leyen, en revanche, soutient que ces droits seront abaissés et qu’un système de quotas sera instauré. Les sources de Bloomberg indiquent que l’accord ne concerne pas les exportations européennes d’acier et d’aluminium, qui resteront donc soumises à un tarif de 50 %.
Les accords commerciaux sont généralement le fruit de longues années de négociations, et leur texte peut compter des milliers de pages. Von der Leyen souligne que l’accord conclu dimanche constitue un « cadre » qui nécessitera encore des négociations ultérieures.


















