Accueil Guerre en Ukraine

Donald Trump menace la Russie : il se dit prêt à « utiliser des sanctions » si nécessaire

Par RTL info avec AFP
Alors que les pourparlers entre Moscou et Kiev restent infructueux, Donald Trump se dit prêt à recourir à des sanctions contre la Russie si nécessaire.

Plus de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, les espoirs d’un règlement rapide du conflit restent minces. Mardi 3 juin, le Kremlin a balayé toute perspective de solution « immédiate », malgré une nouvelle tentative de médiation turque la veille à Istanbul. « Il serait erroné d’attendre des décisions et des avancées immédiates », a déclaré Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, tout en soulignant la « complexité » du dossier.

Moscou persiste à exiger le retrait ukrainien des quatre régions occupées ainsi qu’un engagement à ne pas rejoindre l’Otan. Des conditions inacceptables pour Kiev, qui réclame à l’inverse un retrait total des forces russes et des garanties de sécurité concrètes de la part des pays occidentaux.

Trump menace de sanctions

Face à cette impasse, les États-Unis restent en retrait d’actions concrètes. Interrogée mardi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a précisé que le président Donald Trump « est prêt à utiliser des sanctions s’il en a besoin ». Elle a ajouté : « Comprenez que le président est le chef des armées et qu’il dirige la politique étrangère des États-Unis comme il se doit ».

Mais pour l’heure, l’administration américaine temporise. Donald Trump refuse de durcir les sanctions, redoutant qu’un tel geste ne compromette d’éventuelles avancées diplomatiques.

Une délégation ukrainienne s’est toutefois rendue mardi à Washington pour discuter de soutien militaire et économique, et surtout plaider en faveur d’un renforcement des sanctions contre Moscou.

Frappes et contre-frappes sur le terrain

Sur le front, la violence ne faiblit pas. L’armée russe a revendiqué la prise d’une localité dans la région de Soumy, au nord de l’Ukraine, une zone que Moscou dit vouloir transformer en « zone tampon ». Les autorités ukrainiennes dénoncent, elles, une intensification des bombardements : deux civils ont été tués mardi dans un village de la région de Kharkiv et quatre autres à Soumy, où une frappe de roquettes a également fait au moins 20 blessés.

En réponse, Kiev poursuit ses opérations en territoire russe. L’Ukraine a revendiqué mardi une nouvelle attaque à l’explosif contre le pont de Crimée, déjà ciblé à plusieurs reprises. Moscou accuse également Kiev d’être responsable des explosions qui ont récemment causé l’effondrement de deux ponts et des déraillements de trains, faisant sept morts et 113 blessés, dont des enfants.

Dimanche, une attaque coordonnée de drones ukrainiens a visé plusieurs aérodromes russes, jusqu’en Sibérie. Kiev affirme avoir touché plusieurs avions militaires, dont des bombardiers stratégiques. Le Kremlin, lui, reste silencieux. Dmitri Peskov s’est contenté d’appeler à « attendre les résultats de l’enquête » menée par le ministère russe de la Défense.

Des exigences toujours irréconciliables

Lors des discussions de lundi à Istanbul, la Russie a rejeté l’idée d’un cessez-le-feu « inconditionnel » de 30 jours, comme proposé par Kiev et ses alliés européens. Moscou a proposé en retour une trêve limitée de deux à trois jours dans certains secteurs du front.

Seule avancée concrète : un accord a été trouvé pour l’échange de prisonniers de guerre de moins de 25 ans ou grièvement blessés, ainsi que pour la restitution des corps de soldats morts au combat.

Mais sur le fond, les positions des deux camps restent inconciliables. En l’état, selon Dmitri Peskov, une rencontre tripartite entre Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky et Donald Trump est « peu probable dans un avenir proche ».

Contenus sponsorisés

À la une

Les plus lus