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Au maximum treize des 51 hommes condamnés en décembre à Avignon, lors du procès des viols de Mazan, comparaîtront à nouveau à l'automne, face à un jury populaire cette fois, devant la cour d'assises du Gard, pour tenter d'obtenir une réduction de leurs peines.
Parmi eux ne figurera cependant pas le "chef d'orchestre" de cette décennie de viols sur Gisèle Pelicot, son ex-mari Dominique, condamné par la cour criminelle de Vaucluse à 20 ans de réclusion criminelle, une peine assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers (environ 14 ans).
Le septuagénaire devrait toutefois être appelé à témoigner à la barre, mais uniquement en tant que témoin, lors de cette nouvelle étape judiciaire prévue entre le 6 octobre et le 21 novembre, devant la cour d'assises de Nîmes. "Nous apprenons, avec Dominique Pelicot, les dates de l'audience d'assises d'appel. Mon client se tient à la disposition des juges d'appel pour réitérer ce qu'il a toujours soutenu: à savoir que chacun des accusés était avisé de la proposition de viol qu'il formulait, avec la sédation de Mme Pelicot", a affirmé son avocate, Me Béatrice Zavarro.
Il n'a lui même pas fait appel car il "refuse" de contraindre "Gisèle à une nouvelle épreuve, à de nouveaux affrontements". Pour Dominique Pelicot, âgé de 72 ans, "Madame Pelicot n'est pas et n'a jamais été son adversaire", avait-elle expliqué préalablement.
13 appelants, voire moins ?
Un choix inverse effectué initialement par 17 de ses 50 coaccusés, ces hommes qu'il avait recrutés sur internet pour venir violer son épouse, droguée aux anxiolytiques, à leur domicile de Mazan (Vaucluse) entre 2011 et 2020.
Quatre se sont depuis désistés, d'où le nombre de 13 accusés à ce second procès, qui cette fois aura donc lieu devant une cour d'assises, c'est-à-dire une cour composée de jurés populaires. La cour criminelle de Vaucluse était elle formée de magistrats professionnels.
D'ici l'ouverture de ce second procès, ces 13 appelants ont cependant encore la possibilité de se désister.
Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusés, âgés de 27 à 74 ans, avaient été condamnés à des peines allant de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot.
Cette dernière, devenue une icône féministe, notamment pour avoir refusé que le premier procès se tienne à huis clos, afin que la "honte change de camp" et ne pèse plus sur les épaules des victimes de viols, devrait elle aussi être présente pour ce nouveau procès.
La septuagénaire n'a "pas peur" d'un nouveau procès, avait indiqué Me Antoine Camus, l'un de ses avocats. "Elle entend en être et elle se prépare à affronter ce nouveau procès avec la même détermination et le même courage", avait-il insisté.