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L’armée israélienne a annoncé lundi avoir frappé des sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol dans la zone de Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, au onzième jour de la guerre entre les deux pays. «Plus de quinze avions de combat ont frappé dans la région de Kermanshah, en Iran, neutralisant un certain nombre de sites de lancement et de stockage de missiles sol-sol dirigés vers le territoire israélien», a indiqué l’armée dans un communiqué. Plus tôt lundi matin, l’armée israélienne avait annoncé que ses avions étaient «en train de frapper des sites d’infrastructures militaires à Kermanshah en Iran». Les frappes ont été décidées suite à des «renseignements précis» provenant des renseignements militaires israéliens (Aman), précise le communiqué. «L’armée israélienne poursuit ses efforts en vue de réduire les capacités militaires du régime iranien», ajoute le texte.
L’Iran a pour sa part annoncé ce lundi avoir pendu un homme présenté comme un espion à la solde d’Israël, en pleine guerre entre les deux pays ennemis. «Mohammad-Amin Mahdavi Shayesteh a été pendu ce matin pour coopération en matière de renseignement en faveur du régime sioniste», a indiqué le pouvoir judiciaire, en référence à Israël.
L’Iran menace les États-Unis
L’Iran menacé de s’en prendre aux bases militaires des États-Unis au Moyen-Orient en représailles aux frappes américaines sans précédent contre les sites nucléaires iraniens, faisant craindre un embrasement hors de contrôle de la région. Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé que les États-Unis « n’avaient plus leur place » au Moyen-Orient et qu’ils devaient s’attendre à des « conséquences irréparables » après leur attaque dans la nuit de samedi à dimanche.
Ali Akbar Velayati, cité par l’agence officielle Irna, a averti que les bases utilisées par les forces américaines pour lancer des attaques contre les sites nucléaires iraniens seraient considérées « comme des cibles légitimes ».
Le président américain Donald Trump a exhorté Téhéran à mettre fin au conflit après l’attaque surprise menée dans la nuit de samedi à dimanche, à l’aide de bombardiers stratégiques B-2.
Ces frappes ont visé un site souterrain d’enrichissement de l’uranium à Fordo, ainsi que des installations à Ispahan et Natanz, où l’étendue des dégâts reste à évaluer.
Pékin alerte contre le risque de «propagation» de la guerre
La Chine a alerté lundi matin contre le risque de «propagation» de la guerre Iran-Israël. Pékin exhorte les parties engagées dans le conflit à «empêcher une escalade», «éviter résolument la propagation de la guerre et à revenir sur la voie d’un règlement politique», a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse.
Trump parle de « dégâts monumentaux » sur les sites nucléaires
« Des dommages monumentaux ont été causés à tous les sites nucléaires en Iran, comme le montrent les images satellite. Destruction totale est l’expression qui convient », a affirmé Donald Trump sur les réseaux sociaux. « Les dégâts les plus importants ont été causés bien en dessous du niveau du sol. En plein dans le mille !!!», s’est-il félicité.
Il a aussi semblé plaider pour un changement de régime à Téhéran, alors même que plusieurs hauts responsables de son administration avaient affirmé plus tôt que ce n’était pas l’objectif de l’intervention américaine.
« Si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE A L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas un changement de régime ???», a lancé Donald Trump sur son réseau social Truth.
Plus tôt, le chef du Pentagone, Pete Hegseth, avait affirmé que les États-Unis avaient « dévasté le programme nucléaire iranien ».
Ali Shamkhani, un autre conseiller du guide suprême iranien, a cependant affirmé sur X que l’Iran possédait toujours des stocks d’uranium enrichi.
Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a annoncé une « réunion d’urgence » lundi, estimant impossible à ce stade d’évaluer l’étendue des dégâts.
À Fordo, une usine d’enrichissement d’uranium enfouie sous une montagne au sud de Téhéran, le sol semble avoir été affecté par les frappes et la couleur de la montagne a changé par rapport au 19 juin, selon une analyse d’images satellites de l’AFP à partir des données de la société américaine Planet Labs PBC.


















